L’impression d’une image en grand format (au-delà du conventionnel format A4) requiert de prendre quelques précautions indispensables pour une sortie imprimée de qualité. Ces précautions sont à appliquer dès la prise de vue et jusqu’à la giclée, en passant par le calibrage de l’imprimante. Un seul oubli ou une seule négligence dans ce processus de reproduction et c’est toute l’impression du document ou de l’oeuvre qui est imparfaite ou ratée.

Voici quelques critères pour vous guider dans cette recherche de site d’impression.

La bonne résolution pour pouvoir imprimer en grand format

Quelques précautions à prendre au moment de la prise de vue

Qu’il s’agisse d’un document de travail ou d’une solution de reproduction d’une oeuvre d’art, d’un tirage d’art, la prise de vue est primordiale car c’est à partir d’elle que s’initie le travail : pour pouvoir imprimer en grand format, il faut une bonne résolution de l’image, en clair un nombre de pixels suffisamment important pour pouvoir travailler l’image sans perte d’informations. La résolution conseillée pour une impression grand format papier est de 300 dpi (pixels par pouce).

En deçà, vous n’aurez pas une bonne qualité d’image, au-delà vous aurez beaucoup de ralentissements dans le traitement informatique de l’image sans gain de qualité. Pour des formats ou des tailles supérieurs au 40 X 60 cm, ou une impression en très grand format, la résolution optimale sera plutôt comprise entre 120 et 150 dpi. Cette résolution d’image à la prise de vue s’applique aussi en cas de scan d’une oeuvre à reproduire ou dont on souhaite agrandir les dimensions.

Choix du bon mode colorimétrique

Ensuite, le fichier de travail doit être disponible dans un mode compatible avec l’impression, c’est-à-dire ce qu’on appelle le mode CMJN (Cyan, Magenta, Jaune, Noir), un mode qui permet à l’imprimante de restituer les couleurs de l’image originale. Si votre fichier de travail d’une affiche par exemple est en mode RVB, les couleurs de l’impression de l’affiche en grand format ne seront pas les mêmes que celles qui s’affichent sur votre écran et cela peut-être difficile d’obtenir exactement les mêmes couleurs même après une conversion de votre fichier. D’autres pré-requis dans la gestion des couleurs peuvent s’avérer indispensable pour une impression haute définition selon la nature de votre image. Pour imprimer une grande affiche ou un poster par exemple, il faudra tenir compte de la distance par rapport à cette affiche, etc.. n’hésitez pas à interroger votre imprimeur qui est là pour vous conseiller et vous guider dans ce travail de reproduction.

Les spécificités du travail en grand format numérique

Le travail de retouche informatique et le calibrage

Dès que votre image est numérisée, elle est prête pour un travail de retouche et de recalibrage pour optimiser la reproduction ou l’impression papier grand format de l’image. Selon le contenu de l’image, les retouches et le travail de calibrage de l’imprimante ne seront pas de même nature mais cette étape est primordiale dans le traitement de votre image car c’est elle qui permet de peaufiner et de s’approcher au mieux de l’original. En général, les imprimeurs disposent de logiciels très performants et automatisés pour effectuer ces opérations qui peuvent s’avérer très fastidieuses.

Il faut ensuite pour la reproduction d’une image en grand format d’impression, anticiper sur la découpe de l’image et sur une éventuelle marge d’erreur, c’est la raison pour laquelle il est préconisée de placer une bande tournante de quelques millimètres (entre 2 et 10 mm selon le type de reproduction) tout autour de l’image, qui vous prémunira d’une rogne intempestive d’un des bords de votre image.

Les ajustements colorimétriques et le BAT

Avant d’arriver à la reproduction ou à l’impression parfaite de votre image, il y a souvent un va-et-vient et un échange soutenu entre l’auteur de l’image et l’imprimeur pour retoucher et ajuster le contraste, la densité des couleurs ou bien encore ce qu’on appelle l’interpolation, c’est-à-dire la création de nouveaux pixels pour améliorer la netteté dela photo.

Ces échanges fructueux amèneront vers la mise en place d’une sorte d’accord réciproque avant l’impression d’une image test, c’est ce qu’on appelle le BAT (bon à tirer), qui permettra de valider définitivement avant l’impression de l’image définitive.

Ce qu’on appelle la ”main” du papier , c’est-à-dire sa rigidité est souvent le résultat d’une savante combinaison entre grammage (poids) et composition. D’autres techniques peuvent permettre de donner une rigidité à votre tirage (contrecollage, plastification, etc..) et tout dépend de la destination du tirage. La permanence des tirages photographiques est aussi un critère important qui dépend lui plus de l’alchimie entre qualité de papier et qualité d’encre. N’hésitez pas à demander conseil à un laboratoire professionnel.

L’impression grand format, du papier et de l’encre

Choisir le papier adéquat pour une impression grande taille

Il reste cependant après la validation de cette image maîtresse, encore d’autres réglages à effectuer : ceux de l’impression à proprement parler. Il faudra choisir le papier sur lequel sera imprimée l’image, et ce choix va lui aussi impliquer un paramétrage particulier de l’imprimante selon les qualités d’absorption du papier, sa propension à ternir les couleurs etc…

En général, les imprimeurs connaissent bien les qualités et les défauts de chaque support d’impression et sont à même de réajuster pour vous garantir un résultat optimal.

L’encre et les imprimantes haute définition

Dernière étape, l’impression à proprement parler, ou ce qu’on appelle en termes techniques, la giclée.

Cette étape valide définitivement tous les réglages antérieurs et en quelque sorte donne chair à votre reproduction. Les matériels d’impression mis à la disposition des clients dans les laboratoires d’impression sont en général des matériels ultra-performants qui permettent un jet d’encre très précis et vous assure une reproduction très fidèle à ce que vous avez validé.